Alerte à la bilharziose en Corse du Sud

(Belga) Les personnes qui se sont rendues en Corse du Sud à partir de 2011 et qui se sont baignées en eau douce, en particulier dans la rivière Cavu, sont peut-être atteintes de bilharziose urinaire, alerte lundi le Conseil supérieur de la santé belge (CSS). L’institution recommande aux personnes concernées d’effectuer un test de dépistage. Appréciée des touristes pour ses piscines naturelles, la rivière Cavu est reconnue comme un foyer de bilharziose urinaire (ou schistosomiase) depuis la contamination de onze baigneurs français et allemands.

En juin 2014, les autorités françaises ont interdit tout contact cutané avec le cours d’eau situé dans le sud de l’île, à proximité de Porto-Vecchio. « Certains mollusques d’eau douce (‘Bulinus spp’) s’y développent et hébergent ‘Schistosoma haematobium‘ (agent de la bilharziose urinaire) », écrit le CSS, qui s’appuie lui-même sur un avis des agences sanitaires françaises. Lorsqu’ils sont infectés, ces bulins larguent aux heures chaudes et claires de la journée des larves susceptibles de traverser la peau des baigneurs. Les schistosomes grandissent ensuite dans le corps de leur hôte. Les symptômes (difficultés urinaires, sang dans les urines, …) apparaissent généralement plusieurs mois après l’infection. A terme, la maladie peut évoluer vers des lésions fibreuses des tissus uro-vésicaux ou génitaux. Une simple prise de sang permet de détecter la présence des parasites dans le corps humain. En cas de test positif, des traitements existent, assure le CSS. Ce dernier invite donc toutes les personnes exposées à consulter leur médecin « sans trop tarder ». (Belga)

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