Afrique du Sud/Marikana: enquête sur de présumés abus de la police

(Belga) La police des polices sud-africaine a lancé une enquête sur d’éventuels abus des forces de l’ordre, accusées d’avoir frappé et blessé des grévistes en détention après les violences de la mine de platine de Marikana (nord) où la police a tué 34 personnes le 16 août.

« Nous enquêtons sur des allégations de violences », a déclaré lundi à l’AFP Moses Dlamini, porte-parole de la Direction indépendante d’enquêtes de la police. Les enquêteurs avaient été saisis vendredi soir de 130 plaintes déposées par des travailleurs de la mine arrêtés par la police et « certains ont été blessés », a-t-il précisé, notant qu’il s’agissait de contusions. « Nous ne savons pas combien de personnes ont été violentées (par la police), et les enquêteurs vont de poste de police en poste de police, où sont détenues les victimes, afin de prendre leurs dépositions. Nous devons également identifier les auteurs », a relevé M. Dlamini, qui pense que l’enquête de la police des polices pourrait prendre plus d’une semaine. La police a arrêté plus de 250 personnes après avoir tiré à balles réelles sur une foule hostile et pourvue d’armes diverses manifestant le 16 août, alors que des affrontements imputés à de rivalités syndicales avaient déjà fait dix morts (dont deux policiers) dans les jours précédents. La police a plaidé la légitime défense. Mais les rapports d’autopsie concernant la plupart des morts de Marikana montrent qu’ils ont été tués dans le dos, selon le quotidien The Star de lundi. (MUA)

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