Afrique du Sud: l’ouverture du congrès de l’ANC prend du retard

(Belga) Le congrès de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, devait s’ouvrir avec retard dans la journée de dimanche par un discours du président Jacob Zuma, qui devra répondre aux défis de ses opposants durant cinq jours.

Vers 11h30 (09h30 GMT), le programme avait déjà pris trois heures de retard et rien ne semblait totalement en place sur le campus de l’Université de l’Etat Libre, à Bloemfontein, où était dressée une gigantesque tente aux couleurs de l’ANC. Le principal enjeu du congrès est la reconduction du président de l’ANC Jacob Zuma, qui dirige à la fois le parti et le pays. Une victoire lui ouvrirait la voie d’une réélection comme chef de l’Etat. Son adversaire au congrès est son actuel vice-président, Kgalema Motlanthe, poussé par une coalition hétéroclite d’opposants. Selon le décompte des délégués par provinces et par ligues, effectué avant le congrès, M. Zuma devrait être réélu facilement. Dans la préparation du congrès, les querelles de personnes ont éclipsé tout débat de fond, alors que la société civile est de plus en plus critique sur la gestion du parti qui a largement contribué à libérer le pays de l’apartheid au début des années 1990. Corruption, clientélisme et tentations totalitaires des dirigeants font quotidiennement la une des journaux, plus d’un quart de la population a faim, et l’éducation est en faillite. Les dirigeants de l’ANC se sont contentés de repousser les critiques, qui craignent un virage populiste et s’inquiètent d’une « décadence morale » s’éloignant des idéaux de Nelson Mandela. (DDM)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire