Affaires peu claires pour Alain Hubert?

(Belga) Plusieurs structures liées à l’explorateur belge Alain Hubert facturent des montants allant jusqu’à 100.500 euros sur un an à la Fondation polaire, présidée par Alain Hubert, appuyant les soupçons de conflits d’intérêts, rapport Le Vif cette semaine.

Alain Hubert et/ou son épouse sont impliqués dans une coopérative de menuiserie, une ASBL et une SPRL, qui gravitent autour de la Fondation polaire. Un audit réalisé par Ernst & Young montre que l’ASBL a facturé pour près de deux millions d’euros à la Fondation entre 2009 et 2012. La coopérative, qui a participé à la construction de la station polaire Princesse Elisabeth, a remis des factures pour 170.000 euros sur la même période. La SPRL, gérée par la femme de l’explorateur, a quant à elle facturé ses prestations à 100.500 euros pour la période allant d’avril 2012 à mars 2013, « soit une moyenne de 8.375 euros pour 16,5 jours de travail par mois », a calculé l’hebdomadaire. Cela revient à environ 500 euros par jour. Certains, dont le patron de la Politique scientifique fédérale Philippe Mettens, parlent de « conflits d’intérêts graves », parce qu’Alain Hubert préside à la fois la Fondation polaire internationale et le conseil stratégique du Secrétariat polaire, le service financier qui fournit ses moyens à la Fondation et de par sa présence au sein des trois structures citées ci-dessus. L’explorateur, dans un entretien avec Le Vif, se défend de tout conflit d’intérêt. Il affirme qu’il doit « se débrouiller avec un budget trop faible ». « Exemple, j’ai facturé des frais, mais ils sont restés dans la fondation. Depuis dix ans, je passe ma vie à chercher des sous », assène-t-il. Les tarifs demandés par sa femme « sont tout à fait normaux comparés à ceux d’un chef d’entreprise » et les prestations facturées « doivent constituer à peu près la moitié de son travail réel ». (Belga)

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