Affaire du viol collectif en Inde – Audience à huis clos requise

(Belga) La magistrate indienne examinant l’affaire du viol collectif d’une étudiante à New Delhi a ordonné que la comparution lundi des cinq accusés majeurs se fasse à huis clos, dans un contexte d’agitation.

« La salle d’audience est pleine à craquer. C’est devenu impossible pour cette cour de mener la procédure dans cette situation », a déclaré la magistrate, Namrita Aggarwal, alors que des avocats manifestaient bruyamment. Des avocats rattachés au complexe judiciaire de Saket, dans le sud de la capitale fédérale, manifestaient contre des confrères s’étant portés volontaires pour défendre les accusés, âgés de 19 à 35 ans, qui encourent la peine de mort pour l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une étudiante de 23 ans. La salle d’audience, abritant une trentaine de places, était assaillie par environ 150 personnes à la mi-journée, dont des dizaines d’avocats n’ayant aucun lien avec l’affaire et des journalistes de la presse étrangère. En fin de matinée, plusieurs fourgons de la police escortés par deux voitures de police ont été aperçus en train d’entrer dans le complexe judiciaire, laissant penser que les suspects, arrêtés voici trois semaines, venaient d’arriver. Dans une société encore largement dominée par les hommes, le viol de cette étudiante en kinésithérapie, décédée des suites de ses blessures, a entraîné un débat sur les violences infligées aux femmes et l’apathie de la justice et de la police devant ce type de crime restant souvent impuni. (PVO)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire