Action syndicale surprise ce matin à la SNCB © BELGA

Action syndicale surprise à la SNCB

Une centaine de syndicalistes ont mené, lundi matin, une action surprise lors du début du comité de pilotage de la SNCB. Les protestataires s’inquiètent des différents signaux envoyés par le patron de la SNCB et la ministre compétente en la matière, Jacqueline Galant, particulièrement en ce qui concerne le statut des ouvriers des chemins de fer. Jo Cornu a tenu à réagir suite à cette action.

Le comité de pilotage devait débuter à 09h00 au siège central du groupe SNCB à la gare du Midi à Bruxelles. Aux côtés du patron de la SNCB Jo Cornu, du CEO d’Infrabel Luc Lallemand, et du directeur général de HR Rail Michel Bovy, des représentants syndicaux étaient présents pour discuter des projets de l’entreprise.

Une centaine de membres des syndicats chrétien et socialiste se sont regroupés avant le début de la réunion. « Nous menons une action symbolique sans toucher les passagers », explique Serge Piteljon, secrétaire général CGSP-Cheminots.

Les syndicats s’inquiètent des récentes déclarations de leur patron dans la presse. Jo Cornu avait notamment indiqué que les heures prestées par le personnel de la SNCB étaient insuffisantes par rapport au salaire reçu.

« Actuellement, la ministre Galant affirme que le personnel ne sera pas touché mais cela semble incompatible avec les projets d’économie et la vision du CEO. Nous demandons à la ministre si elle sait où elle veut aller », souligne encore M. Piteljon, qui constate que la SNCB transporte de plus en plus de passagers et que les effectifs du personnel baissent.

La SNCB sera touchée par une série d’actions ces prochaines semaines. Une grève est prévue dans les provinces de Liège, Luxembourg, Limbourg et Anvers le 24 novembre. Le 1er décembre, Namur, le Hainaut, la Flandre orientale et occidentale suivront le mouvement. Le 8 décembre, la grève tournante touchera Bruxelles et les deux Brabant. Enfin, une grève générale est prévue le 15 décembre.

Jo Cornu va éclaircir sa position

Jo Cornu, CEO de la SNCB, a promis lundi, à l’issue d’une concertation avec les syndicats, d’éclaircir sa position dans un courrier. Ce courrier devrait être envoyé à l’ensemble du personnel de la SNCB, a-t-on appris de sources syndicales « afin de retrouver la confiance ».

Voici quelques semaines, Jo Cornu avait déclenché l’ire des syndicats après une interview dans De Standaard. Cette interview avait conduit les syndicats à rompre la concertation sociale.

« Nous lui donnons maintenant la possibilité de faire connaître ses intentions sur l’emploi », a expliqué Jean-Pierre Goossens, de l’ACOD (CGSP).

Le gouvernement fédéral veut que la SNCB économise, durant la législature, deux milliards d’euros. Une réunion est prévue lundi après-midi entre Jo Cornu, le patron d’Infrabel Luc Lallemand, et la ministre en charge de la SNCB, Jacqueline Galant. Les possibilités d’économies devraient y être discutées. Jo Cornu veut pouvoir mener sa propre politique tarifaire. Il espère aussi moins payer à Infrabel pour l’utilisation de l’infrastructure.

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