Accord international pour protéger quatre espèces de requins menacées

(Belga) La communauté internationale a décidé lundi de réguler le commerce de quatre requins très prisés pour leurs ailerons et dont l’espèce est menacée, malgré l’opposition de pays inquiets pour l’industrie de la pêche, a constaté à l’AFP.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), réunis depuis plus d’une semaine à Bangkok, ont décidé de protéger le requin océanique à pointe blanche (ou requin longimane) et trois espèces de requins-marteaux (hallicorne, grand et lisse). Lors de la précédente conférence en 2010, des propositions similaires de protection des squales, dont les ailerons sont vendus à prix d’or en Asie, avaient échoué de justesse face à un front de capitales inquiètes pour l’industrie de la pêche. Mais les quatre requins ont été cette fois inscrits à l’annexe II de la Cites, qui permet de réguler le commerce d’une espèce pour empêcher sa surexploitation. Si ces mesures sont confirmées cette semaine en réunion plénière, elles entreront en vigueur d’ici 18 mois. Les pays exportateurs seront alors tenus de délivrer des permis d’exportation tout en assurant la survie de l’espèce. Depuis l’entrée en vigueur de la Cites en 1975, seuls le grand requin blanc, le requin baleine, le requin pèlerin et le poisson-scie ont été placés sous sa protection. Plusieurs pays d’Asie, Japon en tête, se sont une nouvelle fois opposés à élargir la protection des requins. Tokyo estime par principe que les espèces marines commerciales ne devraient pas être gérées par la Cites, mais par les organisations de pêche. Environ 100 millions de requins sont tués chaque année dans le monde, selon l’organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui estime que 90% de la population de l’animal a disparu en un siècle. (DEL)

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