Accord entre Londres et Amman sur l’extradition d’Abou Qatada

(Belga) Le Parlement jordanien a ratifié un accord avec le Royaume-Uni concernant l’extradition de condamnés réclamés par Amman, dont l’islamiste Abou Qatada, accusé de terrorisme, a indiqué mercredi le vice-président du Parlement.

La justice britannique a décidé mi-mai de maintenir en détention Abou Qatada, que Londres tente d’expulser depuis plus d’une décennie vers le royaume hachémite, en estimant qu’il représentait une « menace pour la sécurité nationale ». Arrêté une première fois en 2002 au Royaume-Uni, l’islamiste, réclamé par la Jordanie pour préparation présumée d’attentats et considéré un temps comme un relais d’Al-Qaïda en Europe, a passé la majeure partie de la décennie écoulée en prison, sans avoir jamais été inculpé. En mars, après quatre mois de liberté surveillée, il a été renvoyé dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, soupçonné d’avoir violé les règles strictes de sa libération conditionnelle, qui l’empêchaient notamment d’avoir des téléphones portables allumés chez lui. Le Jordanien s’est dit récemment prêt à retourner volontairement dans son pays si celui-ci ratifiait un traité prohibant l’utilisation de preuves obtenues par la torture. La Jordanie veut rejuger Abou Qatada dans deux affaires liées à la préparation présumée d’attentats, qui lui ont valu d’être condamné par contumace dans ce pays à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés en 1998, et à 15 ans de prison en 2000. Ce traité d’extradition, signé le 4 avril, permettrait également l’extradition depuis Londres de Walid Kourdi, oncle du roi Abdullah II, condamné la semaine dernière par contumace à 37 années et demi de prison assorties de travaux forcés et d’une énorme amende pour corruption. (Belga)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire