Accident de car à Sierre – Les photos de victimes ne pouvaient être diffusées sans autorisation

(Belga) Trois titres de la presse écrite suisse se font taper sur les doigts par le Conseil suisse de la presse pour avoir publié certaines photos des enfants belges victimes de l’accident de car de Sierre. Aucune autorisation explicite de la part des familles n’avait été obtenue, ce que condamne le Conseil qui s’était saisi de l’affaire de sa propre initiative.

Les journalistes sont en droit de montrer des photos de victimes d’un accident de la route, pour autant que les proches autorisent explicitement leur publication, explique l’instance déontologique dans sa prise de position publiée jeudi. Cet accord ne peut être présumé. Même si des photographies de victimes sont accessibles au public dans une chapelle ardente et lors de cérémonies funèbres, les rédactions ne peuvent mettre en évidence par l’image dans leur reportage certaines victimes sans un accord explicite des proches. En outre, les médias ne peuvent diffuser sans conditions des images reprises sur un blog, et ceci même si le blog est accessible au public sans droit d’accès. On ne peut en effet en déduire que les images sont accessibles et reproductibles pour un compte rendu médiatique dans un tout autre contexte, souligne le Conseil de la presse. En conclusion, la sphère privée des personnes impliquées doit être respectée, même lors d’accidents spectaculaires, de crimes et de catastrophes. En mars 2012, 28 Belges (dont 22 enfants) avaient péri dans un accident d’autocar survenu dans un tunnel autoroutier à Sierre. Des médias belges, suisses et européens avaient publié des photos de victimes de l’accident, ce qui a suscité des protestations en Belgique aussi bien qu’en Suisse. En Flandre, des parents de victimes avaient déposé plainte devant le Conseil flamand pour le journalisme (Raad van Journalistiek) après la publication des photos des enfants. La plainte avait été réglée à l’amiable avec les rédactions en chef de Het Laatste Nieuws et Het Nieuwsblad. (SEBASTIEN FEVAL)

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