Abattoirs: « Pas responsables des contrats de travail de nos locataires »

(Belga) La société Abatan, qui gère les abattoirs d’Anderlecht, a réagi, jeudi, aux informations parues dans le quotidien flamand De Standaard selon lequel des Roumaines en séjour illégal sont exploitées et sous-payées dans les boucheries du site. « Avancez le chiffre de 150 Roumaines sur un total de 300 travailleurs aux abattoirs, c’est une erreur et un mensonge » a déclaré Joris Tiebout, CEO d’Abatan. Le gestionnaire du site a aussi expliqué ne pas être en mesure juridiquement de pouvoir contrôler les contrats de travail des employés de l’ensemble des locataires.

Dans son édition de jeudi, le Standaard évoque le cas de quelques 120 à 150 Roumaines qui doivent travailler onze heures par jour, souvent les week-end, pour six à huit euros de l’heure. Ces femmes, employées par l’une des dizaines de PME actives sur le site des abattoirs, ne bénéficient d’aucune protection sociale. Une information qui a le don de scandaliser Joris Tiebout. « Je ne sais pas qui a lancé une telle rumeur… Mais cette personne croit peut-être que nous cachons des femmes dans nos caves? Il y a tout au plus une trentaine de personnes de nationalité roumaine sur le site des abattoirs. Pour moi, ces révélations ne sont qu’un tissu de mensonge. Des femmes de nationalité roumaine travaillent en effet chez nous mais pas dans ces conditions ». Réelles ou non, ces rumeurs déboucheront en tout cas la semaine prochaine sur une réunion entre ces travailleuses et Abatan. Pour autant, le gestionnaire du site n’a que peu de marge de manoeuvre. « N’oublions pas que ces PME sont des locataires et non des sous-traitants. Nous n’avons donc aucune influence sur les contrats de travail proposés par ces firmes. Nous invitons ces femmes à citer et dénoncer les entreprises. Ensuite, c’est à l’inspection du travail de faire son boulot » a-t-on encore entendu du côté d’Abatan. (GVW)

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