700 millions de femmes victimes de violences conjugales, selon la Banque mondiale

(Belga) Plus de 700 millions de femmes sont victimes de violences conjugales à travers le monde, notamment en Asie du Sud et sur le continent africain, indique un rapport de la Banque mondiale publié mercredi.

« La violence fondée sur le sexe est une épidémie globale, affectant les femmes dans toutes les régions du monde », assure l’institution, tout en relevant des « progrès sans précédent » au cours des dernières années. Selon son rapport, près d’une femme sur deux (43%) en Asie du Sud (Inde, Pakistan…) a subi des violences physiques ou sexuelles de son partenaire au cours de son existence. La proportion est à peine plus faible en Afrique sub-saharienne et au Moyen-Orient (40%) et fléchit à 33% en Amérique du Sud et à 30% dans la région Asie orientale-Pacifique, selon ce document qui ne publie pas de données pour l’Europe. Le taux est de 21% en Amérique du Nord. Selon la Banque mondiale, beaucoup de jeunes femmes ont par ailleurs un « contrôle limité » sur leur corps (sexualité, contraception…) à travers le globe. Si la « tendance actuelle se poursuit », plus de 142 millions d’entre elles seront ainsi mariées avant d’avoir 18 ans au cours de la prochaine décennie, affirme le rapport. Sur un échantillon plus restreint de 33 pays en développement, le rapport estime que 41% des femmes assurent qu’elles n’oseraient pas demander à leur partenaire d’utiliser un préservatif. Examinant également le champ politique, la Banque mondiale rappelle que les femmes sont « nettement sous-représentées » et ne comptent que pour 22% des parlementaires et 5% des maires dans le monde. « Si le monde veut mettre un terme à l’extrême pauvreté et assurer que la prospérité soit partagée, nous devons avoir une participation pleine et entière des femmes », a estimé le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, cité dans le rapport. (Belga)

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