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1917. Les secrets de la révolution russe

Le Vif

Par sa taille, son histoire, sa culture, la Russie est vouée à être une grande puissance.

Depuis qu’il a accédé au pouvoir en 1999, le maître du Kremlin n’a eu de cesse d’assouvir cette aspiration populaire de restauration du prestige de la Nation, grandement écorné par son prédécesseur, le premier président post-soviétique Boris Eltsine. Vladimir Poutine n’a donc pas hésité à endosser à la fois la partie qui lui sied de la révolution de 1917 et le souvenir de ceux qu’elle combattait. Jadis agent scrupuleux du KGB, le redoutable service de renseignement soviétique, avant de diriger son prolongement « démocratique » le FSB, il est un pur produit de l’époque communiste et s’en est servi sans vergogne pour asseoir son autorité. Mais c’est lui aussi qui, devenu président, a oeuvré à la célébration en 2013 du 400e anniversaire de la… dynastie des Romanov. Vladimir Poutine occulte Lénine, fomenteur du coup d’état bolchevique et fondateur d’un régime controversé y compris en Russie. Mais il valorise Staline, héros du patriotisme et vainqueur de la barbarie nazie, à laquelle ses crimes, notamment la grande famine ukrainienne de 1932-1933 et la répression des opposants au Goulag, sont souvent comparés.

Le travail de mémoire n’est pas, il est vrai, l’obsession des dirigeants russes. De la révolution de 1917, un esprit occidental tend à retenir la quête légitime à plus de bien-être et de dignité d’un peuple asservi par la dynastie tsariste, voire les idéaux originellement nobles du marxisme. Mais il se désole surtout du dévoiement d’une aspiration libératrice dans l’instauration d’une autre dictature, sinistre « parenthèse » communiste de 70 ans. Vladimir Poutine, à l’image d’une majorité de ses concitoyens, cherche, de l’impératrice Catherine II au « père des peuples » Joseph Staline, le fil conducteur d’une grandeur à perpétuer. Pour ne pas l’avoir compris, les dirigeants occidentaux ont été réduits à l’impuissance quand Poutine a poussé ses pions en Géorgie, lors de la crise de 2008, et en Ukraine en 2013-2014. Scruter le passé pour mieux appréhender le présent et le futur, c’est ce à quoi vous convient les spécialistes mobilisés dans ce hors-série exceptionnel du Vif/L’Express pour décrypter cet événement vieux de cent ans mais aux répercussions encore très actuelles.

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